L’histoire des Sleeping Giants

Le collectif anonyme “Sleeping Giants” est né le 8 novembre 2016, aux États-Unis, au lendemain de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle.

Il aura fallu un certain temps pour comprendre qui se cachait derrière ce groupe d’activistes web s’étant donné pour mission d’assécher de leurs revenus publicitaires les médias favorables, de près ou de loin, au président Républicain.

En France, leur antenne a posté son premier tweet le 15 février 2017 en ces termes : “La branche française de Sleeping Giants est lancée ! Ensemble, tarissons le financement de la haine !”

Plusieurs questions se posent alors : que signifie tarir le discours de haine ? Quelle est cette sainte mission que se sont donnée les Sleeping Giants ? Il faut pour cela comprendre d’où ils viennent.

Depuis quelques années, les États-Unis voient déferler dans les médias, les universités, sous forme de groupes de pression ou à la suite de personnalités publiques influentes, une idéologie singulière. Le “wokisme” ou la “cancel culture” dont on parle de plus en plus. Cette idéologie, en quelques mots, prétend que les individus sont définis par leurs particularismes, le groupe auquel l’individu appartient n’est plus sa famille, sa classe sociale ou sa nationalité, bref on oublie ces caractéristiques qui jusqu’ici rassemblaient les destins individuels pour les agréger et signifiaient leur appartenance à un groupe les dépassant.

Les résultats de cette classification des individus ont des conséquences catastrophiques que nous constatons chaque jour : communautarisme exacerbé, dialogue impossible et même interdit, vision du monde comme n’étant que le terrain de jeu des dominants profitant des dominés et appel au renversement de ce rapport : les minorités, on le comprend, veulent prendre le pouvoir.

Les Sleeping Giants, dans ce contexte, valident ces théories échappant à la raison. Nous affirmons cependant, à titre d’exemple, que les assemblées non mixtes (ethniquement, sexuellement, politiquement) ne sont pas un bien pour nos sociétés. Et c’est en s’inspirant de ce progressisme aveugle et dévoyé qu’ils entendent dicter aux marques où leurs publicités peuvent être diffusées, car il est, pour eux, impensable qu’une chaîne de télévision ou une rédaction qui n’adhère pas à cette idéologie puisse survivre.

On le comprend bien, le but des Sleeping Giants n’est pas d’œuvrer pour la cohésion nationale ni de militer pour un monde plus juste. Leur but est de servir un agenda idéologique et d’écraser toute forme de pensée contestataire. En d’autres termes, ils sont les nouveaux prêtres d’une religion sectaire qui entend couper toutes les têtes qui dépassent.

Les Corsaires se sont donné pour mission de leur porter la contradiction et de venir en aide aux entreprises attaquées par ce groupuscule en les montrant tels qu’ils sont : d’odieux censeurs intolérants qui rêvent de faire taire toute opinion leur déplaisant.