wokisme : attention danger
Il existe des idéologies dont notre société se passerait bien. Le wokisme est de celles-là.
De l’anglais “woke” à savoir “éveillé”, ce courant de pensée, né aux États-Unis ces dernières années, connaît un succès grandissant, surfant sur la vague Black Lives Matter, et traversant l’atlantique pour arriver jusqu’à nous.
Cet “éveil” n’est en réalité qu’un long cauchemar pour qui sait qu’une pensée universaliste ne peut se satisfaire de cette idéologie qui fait régner en maître les particularismes de chacun.
Exemple : vous n’êtes plus un citoyen français, vous êtes un individu avec telle orientation sexuelle, telle couleur de peau, telles croyances, et ces différents éléments vous définissent et marquent votre appartenance à une communauté. La communauté noire, la communauté homosexuelle, la communauté religieuse de votre choix (ou non), en bref, plus de sentiment d’appartenance à un tout qui vous dépasse, mais une vision tribale de la société qui n’est plus que l’amalgame de communautés bien particulières, avec leur codes, leurs têtes d’affiches, et surtout, avec leurs frontières qui se hissent partout.
Le wokisme encourage l’individu à se rattacher à une communauté avec laquelle il partage des souffrance, un combat. Pire encore, le monde se divise entre oppresseurs et opprimés, chargeant toutes relations entre communautés de dettes à faire valoir ou à payer.
Ainsi, tout homme blanc est coupable devant une femme noire d’une double faute : comme homme, du fait de l’oppression patriarcale des femmes par les mâles, et comme personne blanche, du fait de racisme conscient ou inconscient envers des personnes rascisés, ex-colonisés, ou minorités “invisibilisées” par une société racialement normée profitant aux blancs.
Pourtant, un vent de panique souffle chez les défenseurs de cette idéologie. Nombreux sont ceux qui réalisent qu’une telle vision du monde ne peut entraîner que la guerre de tous contre tous.
Leurs prochains ennemis ? Les hommes et les femmes qui militent pour la diversité des opinions, des idées, ceux qui résistent à leur conception du monde, puisque ne pas être d’accord avec eux, c’est être coupable des maux dont ils accablent tous leurs opposants : racisme, misogynie ou encore homophobie.
Ne pas céder, ne pas leur donner raison est devenu salutaire, tant ils empoisonnent tous rapports dans nos sociétés, tant ils méprisent l’idée même de débat démocratique, tant ils militent pour la mise à mort sociale de tout ce qui leur déplait. Leur résister est devenu une nécessité.
Les Corsaires ont été créés pour venir en aide aux médias menacés par l’un des bras armés du wokisme, les Sleeping Giants. Ce groupe s’attaque sur twitter à des médias dont la ligne éditoriale leur déplaît. Par un jeu de chantage, ils tentent de convaincre marques et annonceurs de retirer leurs publicités de ces médias. Leur but : assécher leurs revenus publicitaires et les faire taire en les ruinant économiquement.
Mais nous ne les laisserons pas faire, alors, contre la tyrannie woke, à l’abordage, et pas de quartier.